Pour certains d’entre nous la visite du Senat démarrait sur le quai de la gare de Cormeilles ou nous nous sommes retrouvés. Les discussions à ce moment consistaient à décider une stratégie nous permettant d’arriver à destination en ayant choisi le chemin le plus court et le moins épuisant, chacun ayant la veille, élaboré sa propre stratégie. Un consensus fut trouvé, approuvé et suivi pour se terminer une demi-heure avant l’heure précise de la visite devant cette institution. D’autres adhérents, arrivés durant ce laps de temps ont effacés l’angoisse liée au contrôle de la liste que j’avais sous les yeux : ont-ils bien eu toutes les informations du RDV, vont-ils enfin surgir d’un bus, d’un coin de rue… mais tous on répondu présents.
Après les formalités d’usages, d’identification et de sécurité, nous pénétrâmes dans ce lieu plein d’Histoire et cette visite fût à la hauteur de nos attentes. Comment ne pas s’extasier devant les trésors de la bibliothèque (la 3ième de France), devant la Galerie des Bustes de ces 32 hommes qui ont marqué leur temps et notre histoire et préparé le futur comme Jules Ferry, Alphonse de Lamartine ou Léon Gambetta, comment rester insensible aux peintures de Delacroix ornant les dômes ou aux dorures de la salle des Conférences. Nous nous sommes pris même, l’espace d’un instant immortalisé sur une photo, assis dans l’hémicycle à des places prestigieuses comme celles de Victor Hugo ou de Clemenceau, à rêver de grands débats passionnés et passionnants.
C’est en parcourant tous ces couloirs et toutes ces salles sous le commentaire d’un guide compétent que l’on prend la mesure de l’importance de cette institution et de ces hommes et femmes qui débattent, qui se battent pour que la loi, la justice et le droit soient toujours en phase avec nos préoccupations.
Une heure trente après nous nous sommes retrouvés autour d’un apéritif, gracieusement offert par Madame Malovry, suivi d’un déjeuner digne d’une étoile au Michelin mais toujours avec des images plein la tête et le sentiment que nous n’avions découvert qu’une partie infime de ce lieu.
La visite concordant avec mon anniversaire quelle ne fût pas ma surprise quand au moment du dessert je découvrais un mille-feuille agrémenté d’une bougie qu’il me fallait souffler. Et c’est à cet instant que l’angoisse nous figea mes convives et moi : plusieurs personnes pénétraient dans la salle munis de talkie-walkie, les regards graves, regardant partout. Mais la tension tomba rapidement après quelques explications, la dissipation de fumée de la bougie avait simplement déclenché l’alarme incendie du Sénat.
C’est sur cette péripétie que notre visite s’acheva et que nous reprîmes le chemin de Cormeilles en Parisis, encore insatiables à propos de ce que nous venions de découvrir. Pour toutes ces raisons exposées ici, nous reviendrons sans aucun doute l’année prochaine.
Je tiens à remercier Madame le Sénateur Lucienne Malovry sans laquelle cette visite n’aurait pu être ce qu’elle a été, pour sa gentille attention et sa participation active, tous les participants qui ont su y apporter leur bonne humeur et leurs anecdotes tout au long du parcours et les deux photographes en titre, Giovanni Dortu et Jean-Yves Klein qui nous permettent aujourd’hui de nous remémorer ces instants.
Yves Rodriguez
Président de Cap Cormeilles